La porte du diable

La porte Bonnet ou porte « du diable »

La porte dite « du diable » par certains, de « la dame blanche » par d’autres n’a rien à voir avec ces personnages…

Pour vous en persuader, vous n’avez qu’à vous y rendre et observer qu’en fait de diable ou de dame blanche, on n’y voit qu’un bonnet phrygien, emblème de la liberté et armoirie parlante de l’ancien propriétaire des lieux, Hias Bonnet, né à Dijon en 1804.

Cette porte singulière bâtie avec des éléments et matériaux issus d’une des immenses cheminées de l’Hôtel Bernardon à Dijon et installée là, sur le sentier qui relie le hameau de Champmoron au Prieuré de Bonvaux.
Nous ne savons pas si cette construction a été réalisée à l’époque où les ces terres appartenaient aux Chartreux ou après 1791, quand Champmoron a été vendu comme bien national au sieur Joseph Bonnet.

La porte dite « du diable » par certains, de « la dame blanche » par d’autres n’a rien à voir avec ces personnages…

Pour vous en persuader, vous n’avez qu’à vous y rendre et observer qu’en fait de diable ou de dame blanche, on n’y voit qu’un bonnet phrygien, emblème de la liberté et armoirie parlante de l’ancien propriétaire des lieux, Hias Bonnet, né à Dijon en 1804.

Hias Bonnet, fils de Joseph, hérite de la propriété en 1848. Il vient de terminer ses études de droit mais décide de fuir le ‘désoeuvrement des villes » pour consacrer son existence à l’agriculture. « L’innocence des champs rend l’homme égal aux Dieux » disait-il.
Il transforme le domaine de Champmoron en une ferme qui servira de modèle aussi bien par ses façons culturales que ses constructions fonctionnelles : bergerie, écuries, fosses à purin et même magnanerie.
Il est fort probable que ce soit lui, ce constructeur original, qui ait récupéré à cette époque post-révolutionnaire, des fragments d’édifices religieux ou féodaux spoliés par le grand chamboulement de 1789, et qui ait fait ériger cette porte singulière, de même que le portail qui est à l’entrée de Champmoron et le pavillon qui domine le vallon.

Pour en revenir au sieur Bonnet, il est mort en 1873 et, selon sa volonté, a été enterré civilement un peu plus haut dans la combe, où l’on peut voir les restes de son tombeau, saccagé par des vandales.
C’est à cet endroit qu’ont lieu ces soi-disantes apparitions, sans doute des feux follets dus à la décomposition de feu Bonnet.

Il est dommage que cette porte Bonnet soit régulièrement saccagée depuis vingt ans par des individus auxquels il faudrait appliquer une des devises que M. Bonnet avait inscrite sur les murs de la ferme : « Oignez vilains, il vous poindra, poignez vilains, il vous oindra ».

Yves Debost ©association des Amis du Saint-Laurent

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