Protection contre la chenille processionnaire |
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Consciente des dangers que la chenille « processionnaire de pin », espèce susceptible d’émettre des agents pathogènes à l’origine de réactions cutanées, oculaires ou internes |
par contact direct ou aéroporté, représente pour la santé publique, aujourd’hui dans nos régions, la Municipalité a décidé de procéder cette année pour la combattre à l’installation sur les arbres communaux de pièges à phéromones ainsi qu’à de l’échenillage. Il devient en effet nécessaire de faire face à la prolifération rapide de ce dangereux nuisible et impératif que chaque Daixois, détectant la présence de ce nuisible sur les arbres de sa propriété, engage une action d’élimination des nids.
Cette espèce est bien connue pour la capacité qu’ont ses chenilles à libérer des poils urticants responsables de démangeaisons et de réactions allergiques chez l’homme et les animaux, ce qui en fait un problème de santé humaine majeur dans les zones fréquentées par du public (aires de jeux, crèches, parcs urbains…).
Il est de la responsabilité de chacun d’agir.
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BIOLOGIE & DÉGÂTS
La processionnaire du pin, est un papillon défoliateur des essences de pin et de cèdre. On peut noter une préférence avérée pour le pin noir d’Autriche, le pin maritime et le pin sylvestre. Cette espèce est présente sur les 3/4 sud de la France et depuis plusieurs années en progression constante vers le nord de l’Europe en lien avec le réchauffement climatique.
En Bourgogne, plus de 1000 nids ont été recensés dans un quartier résidentiel sur une commune de Saône et Loire proche d’une forêt de pin. |
Cycle biologique
Dès juillet, les femelles papillons déposent leurs œufs sous forme de manchons (2-3 cm) autour des aiguilles des arbres. Les éclosions ont lieu 30 à 45 jours après, donnant naissance aux larves du 1er stade. La croissance de celles-ci se déroulera en 5 stades successifs pendant l’hiver (cf. photo ci-dessus).
A l’approche des premiers froids, les chenilles tissent un nid blanc et soyeux leur permettant de se protéger des baisses de températures. Les larves arrivent à maturité au mois de février-mars. Elles quittent alors leurs cocons sous forme de processions pour s’enfouir dans le sol.
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Elles s’enterreront entre 5 à 20 cm de profondeur pour donner de nouveaux papillons adultes en juin-juillet. Néanmoins quand les conditions sont défavorables, les larves se mettent en état de dormance (phase de diapause) qui peut durer jusqu’à 5 ans.
Cette espèce est bien connue pour la capacité qu’ont ses chenilles à libérer des poils urticants responsables de démangeaisons et de réactions allergiques chez l’homme et les animaux, ce qui en fait un problème de santé humaine majeur dans les zones fréquentées par du public (aires de jeux, crèches, parcs urbains…). Il est de la responsabilité de chacun d’agir.
MÉTHODES DE LUTTE
Prévention à la plantation
Cette espèce est principalement inféodée aux pins et parfois aux cèdres. Il est donc primordial de ne plus planter ces arbres dans les lieux publics comme les crèches, les écoles et parcs publics.
Échenillage
Les branches sur lesquelles sont tissés les nids, sont taillées puis brûlées. La présence de poils urticants dans les nids, même en l’absence des chenilles, nécessite le port de protection adaptée comme des gants, des lunettes de protection et une combinaison hermétique.
Cerclage des troncs
Il s’agit de capturer les chenilles lorsqu’elles se mettent en procession pour se nymphoser dans le sol. Les troncs d’arbres infestés sont enduits de glue sur toute leur circonférence et sur une hauteur de 20 cm. |
Piégeage des papillons
Ces pièges se présentent sous la forme d’un entonnoir dans lequel les papillons mâles attirés par une phéromone sexuelle vont être capturés. La mise en place s’effectue début juin pour couvrir toute la période de vol.
Même si ce type de lutte ne permet pas d’éradiquer la totalité des populations, elle a l’avantage de diminuer le nombre des adultes au moment de la période de reproduction et ainsi de limiter les populations de chenilles l’année suivante.
Traitement avec un insecticide biologique
Le produit préconisé est «l’INSECTOBIOL J », il s’utilise en septembre sur les cocons afin d’atteindre les chenilles (qui sont au premier stade larvaire) lors de leur sortie la nuit pour s’alimenter.
INSECTOBIOL J agit essentiellement par ingestion. Son mode d'action provoque chez les jeunes chenilles un arrêt rapide et définitif de leur nutrition, et entraîne leur mort. INSECTOBIOL J préserve la faune auxiliaire utile (abeilles, typhlodromes, ...). * INSECTOBIOL M n'a aucune action sur les mammifères, les oiseaux, les poissons et les mollusques et ne laisse aucun résidu dangereux sur les plantes traitées.
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Ce traitement biologique peut avoir une efficacité de 70% à 100% de mortalité de chenilles selon l’ampleur de l’attaque, la facilité d‘accès au pin et les conditions climatiques lors du traitement (idéal : sec et sans vent). |
Préservation de l’habitat des prédateurs naturels
Les mésanges bleues et charbonnières sont des prédateurs naturels des chenilles processionnaires.
Pour faciliter leur installation, il convient de leur proposer une alimentation pendant l’hiver et de mettre en place des nichoirs au printemps. |
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